La Nuit juste avant les forêts

Il y a la pluie, les fringues mouillées, la chambre, les cons d’en bas, l’usine, le général du Nicaragua, la pute du 4e , le syndicat international, la petite blonde pas trop bouclée et cette saloperie de quartier.

Réunir le mot et la rue, jouer au crépuscule dans un espace de transition urbaine, rendre à la ville ces mots cinglants et prophétiques de Bernard-Marie Koltès, voilà le pari réussi de ce spectacle.

Entre chien et loup, un homme virevolte et soliloque, sans un argent en poche, apparaissant et disparaissant au coin de la rue.Il y a aussi ce type d’on ne sait d’où qui fait vibrer les cordes de sa basse électrique, qui accompagne comme un murmure, jalonne comme un cri, n’en finit pas de perturber ce vagabondage